Le Port de Malville

Située, pour la majeure partie de son territoire sur le Sillon de Bretagne, la commune possédait pourtant un port situé au lieu-dit la Vallée en bordure de la commune de Bouée. Ce plan d’eau, peu profond, d’environ 45 mètres sur 35, était relié à la Loire par l’étier de Cordemais. Des plates de Loire faisaient la navette entre le port de Cordemais et le port de Malville chargées exclusivement de chaux. Extraite et traitée en amont, à Montjean-sur-Loire, la chaux arrivait à Cordemais sur des gabares. Au port de Malville, les agriculteurs venaient charger leurs tombereaux pour étendre cette chaux sur leurs terres réputées trop acides. La construction de la voie ferrée et l’arrivée de wagons de chaux en gare de Savenay ont sonné le glas du port de Malville.Il y a quelques années, les élus ont pris conscience de l’intérêt de ce lieu qui a été reconnu élément du patrimoine communal.

GR3

Du Mont Gerbier-de-Jonc à La Baule . 1300 km le long de la Loire

Le sentier de la coulée du Goust 

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La chapelle St Pierre

Dans un acte daté du 08 février 1688, nous apprenons que la Chapellenie Saint-Pierre-du-Goust est fondée en 1412 par la famille Brochereul et collationnée par l’évêque de Nantes en 1481 au bénéfice de Jean IV de Montauban, seigneur du Goust.

Les différentes documentations nous indiquent une double chapellenie desservie en la chapelle du Goust : la chapellenie Sainte-Anne et la chapellenie Saint-Pierre.

Quatre chanoines de la ville occupent la charge durant le XVIe et XVIIe siècle:

  • Arthur Robin en 1571
  • Florimon Robin, neveu du précédent, en 1606,
  • André Coupperie avant 1662,
  • René Haugoumard en 1662 Jacques Clignant de Lantillac en 1678.

Ainsi, les familles du Goust ont préférentiellement attribué la charge à des chanoines.

Dans un acte de prise de possession de chapellenie Saint-Pierre en avril 1719, il est notamment indiqué qu’il devait être fait « des réparations urgentes et nécessaires » sur la chapelle.

Sa charpente est décrite comme « vieille et caduque » et sa couverture doit alors être refaite puisqu’il manque « environ cinq cents ardoises ». La nef n’était pas carrelée à l’inverse du chœur. La chapelle était également munie de trois autels et d’un enfeu. De plus, les « murailles » de la chapelle tombent en ruine à cette date. Le cimetière attenant, où des ossements avaient encore été retrouvés lors de défrichements dans les années 1940, ne possédait plus que les fondations de ses murs de clôtures et la croix garnissant l’espace était alors prête à tomber. Le temporel des chapellenies connu comprenait un pré au lieu-dit la Joncherais et plusieurs autres en Belle-Ile sur la rive sud de la Loire. A la Révolution, la chapellenie Saint-Pierre possédait un revenu de 300 livres à raison de deux messes basses par semaine et la chapellenie Sainte-Anne 595 livres à raison d’une messe basse par semaine.

Le Moulin du Goust

La seigneurie du Goust possédait plusieurs moulins. Les moulins à eau du secteur sont relativement visibles sur les cartes actuelles en raison de leur étang souvent conservé. Les moulins à vent au contraire ont majoritairement été détruits sans laisser de traces autres que les sources textuelles. Pour le Goust, deux moulins sont référencés. Le premier et le plus visible est un moulin à eau situé dans la coulée du Goust. Il est repérable sur le cadastre napoléonien de 1826 avec son système de digue et de retenue d’eau. Lors de la vente de 1964, le « Tertre du Moulin », qui était surement la terre associée au moulin à eau du Goust, s’étendait sur 6ha. Il est possible d’y voir le moulin à eau mentionné par le bail de juillet 1617. Ce même texte indique un autre moulin mais cette fois à vent que nous n’avons pu replacer géographiquement à l’heure actuelle. Ces deux moulins à farine sont alors baillés à Jean Chemineau, meunier, pour trois ans et deux mois.